22 Sep Plongez avec Coral Guardian !
Cette année, nous avons rejoint le collectif 1% for the planet. Nous pouvons ainsi de côtoyer et collaborer avec des acteurs et ONG partageant nos valeurs et notre volonté de se bouger pour l’environnement !
Nous avons ainsi fait le choix de soutenir la superbe association Coral Guardian, qui protège et restaure les récifs de coraux dans le monde en leur reversant 1% de notre chiffre d’affaires annuel..
Rencontre avec Coco Tamlyn, responsable communication de l’association.
©Martin Colognoli
Bonjour Coco, peux-tu nous en dire un peu plus sur votre ONG Coral Guardian ?
Nous sommes une association française de loi 1901, fondée en 2012, qui a pour but de protéger et restaurer les écosystèmes coralliens en impliquant les populations locales.
Comment a débuté votre aventure ?
Après un an en Indonésie, notre co-fondateur Martin Colognoli a travaillé dans une entreprise d’élevage de poissons tropicaux pour l’exportation vers des pays européens. Il y découvre les conditions désastreuses des techniques utilisées pour l’élevage et l’exportation de ces espèces, et leur impact néfaste sur les récifs coralliens.
C’est suite à cette prise de conscience que l’association Coral Guardian a été fondée, au travers notamment du programme participatif « Adopte un corail » qui permet à toute personne de s’impliquer directement dans la conservation des écosystèmes coralliens.
©Martin Colognoli
Quelles sont les actions que vous menez au quotidien ?
Les actions de notre association sont organisées selon trois axes principaux.
Tout d’abord, nous menons des programmes de conservation marine participative qui impliquent les communautés locales. Les techniques de restauration varient selon le contexte du projet. Par exemple, pour certains projets, notre technique est basée sur la fragmentation corallienne : des fragments de coraux ayant survécu aux pressions locales (appelés « fragments d’opportunité ») sont collectés sur la zone, et transplantés sur des structures solides (appelées « nurseries ») pour leur permettre un développement dans des conditions optimales, et ainsi redonner vie au récif.
Deuxièmement, nous menons des programmes de sensibilisation, à la fois au niveau local et international. Localement, nous sensibilisons des enfants dans des écoles, des pêcheurs, ainsi que des touristes, des plongeurs et des capitaines de bateau. Cela implique la sensibilisation à l’importance des récifs coralliens localement, mais aussi aux gestes à éviter pour ne pas les perturber ou les endommager. À l’international, nous sensibilisons au travers de notre programme « Adopte un corail », à travers notre kit de sensibilisation disponible à tous, et au travers de divers événements.
Troisièmement, nous utilisons la science pour effectuer un suivi et des analyses à la fois biologiques et sociales de nos projets sur le terrain. Ceci nous permet de voir l’évolution concrète de nos programmes, et de sensibiliser d’autant plus à l’importance et à l’utilité de nos actions. Notre équipe rédige également un article scientifique vulgarisé par mois, sur des sujets scientifiques liés aux écosystèmes coralliens, pour rendre les sciences marines plus accessibles à tous.
©Coral Guardian
Aujourd’hui quelles sont principalement les zones d’intervention de Coral Guardian dans le monde ?
Depuis 2015, nous agissons en collaboration avec l’association locale WES en Indonésie, pour notre projet pilote situé autour de l’île d’Hatamin, près du parc national de Komodo. Les récifs de la zone avaient été détruits à la pêche à la dynamite.
Depuis le début du projet, plus de 40,000 coraux ont été transplantés, avec un retour de 5 fois plus d’espèces de poissons et 30 fois plus de poissons en quatre ans seulement. Une équipe de 8 personnes locales sont salariées de l’association et travaillent à plein temps pour le projet.
Depuis fin 2020, nous collaborons également avec l’association locale Equilibrio Marino en Espagne, dans la zone de Punta de la Mona en Méditerranée. Ici, les taux de pollution sont élevés et ont dégradé l’écosystème marin. Ce projet a donc pour but de nettoyer les fonds marins, de restaurer les écosystèmes coralliens présents dans la zone, et de sensibiliser les populations locales. Depuis le début du projet, 258 coraux ont été transplantés sur la zone, 270 kg de détritus marins ont été collectés, et 291 personnes ont été sensibilisées.
À quel point est-ce important pour Coral Guardian d’impliquer les populations locales dans la préservation et la conservation de récifs ?
Pour nous, la restauration de récif est avant tout un outil de sensibilisation qui permet de démontrer rapidement aux communautés locales qu’il existe des solutions concrètes, et que la restauration et la protection de la biodiversité marine locale est importante pour eux que ce soit au niveau économique ou alimentaire.
C’est l’implication d’acteurs locaux qui rend les projets durables : en prenant conscience de l’importance des ces écosystèmes dont ils dépendent pour vivre, ils deviennent les principaux acteurs de leur protection.
©Rafael Fernandez Caballero
Quels sont vos projets chez Coral Guardian pour 2021 ?
En 2021, nous continuons d’agir en Indonésie et en Espagne avec des actions régulières, et un suivi toutes les semaines.
Nous aimerions continuer à développer nos actions d’accompagnement à d’autres associations dans le monde au travers de notre programme du Blue Center, une formation ouverte à tout porteur de projet souhaitant développer son propre projet de conservation des écosystèmes coralliens. Un dossier de candidature est disponible sur notre site ici.
Nous avons également une exposition photographiques en cours au Musée Océanographique de Monaco.
Si vous deviez donner un conseil afin d’avoir un mode de vie plus durable au bureau lequel serait-il ?
Difficile pour nous de choisir un seul conseil pour un mode de vie plus durable au bureau. Entre autres, il faut penser à réduire sa consommation de viande et de poisson autant que possible, à privilégier des modes de transport plus écologiques et éviter le plastique à usage unique (par exemple avec la gamme 0 déchet de Ta Belle Mer !).
Merci Coco et à bientôt !